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Harry Potter

Harry Potter Titre : Harry Potter à l'école des sorciers

Auteur : J.K Rowling(voir sa biographie)

Genre : Fantasy

Résumé du premier tome :


Harry Potter est un jeune garçon qui habite avec un oncle et une tante qui le haïssent au plus haut point. Cependant, le jour de ses onze ans, il fera une rencontre des plus fantastiques : Hagrid, un géant, vient lui apprendre qu'il est un sorcier célébrissime et qu'il rentre à Poudlard, la plus grande école de Magie...

Critique personnelle du tome 1 :

J.K. Rowling, chômoge à l'époque, écrivit ce livre en 1993, premier tome d'une saga qui rassembla par la suite de très nombreux fans (ce que l'on qualifia, par la suite, de Potter Mania).

Un style simple, très simple, voilà comment on pourrait caractériser la plume de J.K. Rowling : des phrases souvent courtes, se limitant au minimum : Sujet - Verbe - Complément. Les premières pages, les premiers chapitres même, ne sont pas forcément accrocheurs ; pourtant, l'auteur nous fait découvrir des personnages attachants auxquels on s'identifie facilement, malgré leur façonnage sur des archétypes. En effet, nous retrouvons un Harry aimable, généreux, bon, brave et courageux, suivis de ses amis possédant tous des qualités plus ou moins semblables, un oncle et une tante exécrables, un directeur d'une gentillesse inouïe, un rival spécialement méchant, des protagonistes mystérieux ou douteux, etc...
Quelque part, cette mise en scène banale est le rêve de la tranche d'âge visé, à savoir la jeunesse, car qui n'y a jamais songé ? Être une célébrité depuis sa naissance pour avoir terrassé le plus grand des méchants, posséder de fidèles amis sur qui l'on peut compter et qui vont même jusqu'à remplacer sa propre famille, exceller dans une activité physique, ici les vols sur balai, et vivre les plus extraordinaires aventures en tant que sorcier.

J.K. Rowling parvient aussi à utiliser les créatures mythiques de façons amusantes et originales. Elle reprend dans ses grande slignes le bestiaire de la Fantasy pour ensuite les rassembler dans cette saga. Néanmoins, on reconnait tout de même les influences de certaines oeuvres, qui ont certainement servi son inspiration, sciemment ou non : notamment L'Île du Crâne de Anthony Horowitz. En effet, on y retrouve la même base : des parents (Oncle et Tante pour Harry) méchants, une école de magie, deux bons amis (un garçon et une fille), des mystères semblables ; de grandes ressemblances, mais un univers vraiment prenant avec les thèmes récurrents et passionnants du genre.

Le livre s'annonce très court (tout juste 300 pages), or l'histoire a beau d'avérer intéressante, on dirait que l'auteur souhaite s'en débarrasser au plus vite : en effet, les actions sont rapidement décrites, on percevrait presque un baclâge, selon les chapitres. Dommage, car il aurait été plaisant de voir certains passages étayé plus longuement, mais au moins, à aucun moment, l'action ne se réduit à une succession traînante et lourde. Malgré ce point un peu négatif, on assiste à une aventure qui peut en faire rêver certains et qui emportera avec elle beaucoup de monde ! Accrocheur, même au point de nous faire oublier les petites erreurs et de nous laisser emporter dans la dizaine de mois que va vivre Harry dans ce livre.

Le cadre temporel est, par contre, d'une banalité : l'histoire se déroule tout au long d'une année scolaire, ce qui laisse clairement imaginer quand va se dérouler le dénouement. Pour ce qui est du cadre spatial, lui non plus ne brille pas par son originalité : l'action se passe principalement à l'intérieur de l'école, bien quelques sorties de temps en temps...

On peut aussi y voir une critique de la société : le racisme ; certains sorciers de souches "purs" haïssent ceux en provenance de familles moldus (sans pouvoir magique). L'auteur nous montre clairement que dans son monde magique, les sentiments humains les plus horribles existent toujours, preuve que son univers n'incarne pas un idéal, une vision onirique.
Cela peut assurément sensibiliser les jeunes, car on se prend d'affection pour quelques personnages enfants de moldus alors qu'ils nous arrivent aussi de détester certains sangs-purs.

Ce premier tome de la saga reste une œuvre, classée Best-Seller, qui plaira aux plus jeunes, les initiera certainement à la Fantasy et les poussera à lire de leur propre volonté. Mais cette oeuvre touchera aussi les plus âgés, qui y trouveront une partie de leur rêves de jeunesse. Un premier tome qui donne envie de connaître la suite des aventures de ce jeune sorcier et de ses compagnons...

Note finale : 7/10

Agân-nâlo

 

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Harry Potter Titre : Harry Potter et les Reliques de la Mort

Auteur : J.K Rowling(voir sa biographie)

Genre : Fantasy

Résumé du septième tome :


L'ambition du projet est immense, folle… et représente dix-sept ans d'élaboration, de rédaction,de concentration ! Les six premiers volumes ont été lus, scrutés, analysés, par un nombre exceptionnel de jeunes et d'adultes… Voici le 7ème et dernier tome tant attendu ! Celui de tous les dénouements...

Critique personnelle du tome 7 :

Dix années à poursuivre les pérégrinations du jeune sorcier, dix années à se demander comment se conclura le cycle, et voilà, nous y sommes, le bout du tunnel, l'ultime volume. La saga littéraire la plus médiatisée de notre décennie, sans sombrer dans la dithyrambe ou l'hyperbole, déroule ses derniers chapitres et nous propose son dénouement, ses ultimes frémissements.

Première innovation : après six tomes passés dans les corridors de Poudlard, le cadre spatial change enfin. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre, car Harry le suggérait à la fin du précédent, que nos héros ne retourneront pas à l'école. Paradoxalement, une certaine mélancolie peut saisir le lecteur en songeant au temps investi dans le château, aux mystères, aux intrigues qu'il contenait... Mais cette impression disparait au profit d'un nouvel intérêt : la poursuite des Horcruxes.
Avec cet objectif, le moteur du roman adopte un rythme ronronnant, dont on retiendra les phases d'action parsemées par les réminiscences d'Harry, les geigneries de Ron ou la vitrine intellectuelle d'Hermione. Si les évènements suivent ainsi un schéma identique, l'auteur prend soin de varier les scènes, comme si à travers son livre elle souhaitait revisiter chaque lieu, chaque monument évoqués dans sa série : gringotts, Godric's hollow, le terrier, le manoir des Malefoy, la maison hantée... Tous auront le droit à leur quart d'heure de gloire !

L'auteur ne s'arrête pas à cet approfondissement et s'épanche sur divers personnages, qu'elle abordera souvent sous un jour nouveau. A ceux qui soupiraient de ne jamais connaître le passé de Dumbledore, vous serez servis, car ce tome est principalement axé sur la découverte de son enfance, tout comme le volume six étayait celle de Voldemort. Mais J.K Rowling confère aussi des attitudes pour le moins surprenantes à ses protagonistes, les laissant apparaître sous un autre angle : Kreattur, Dudley, Rogue ou Neville, nous aurons le droit à quelques surprises -plus ou moins agréables- en parcourant les chapitres, assurément.

La trame scénaristique, quant à elle, apporte quantité de grain à moudre au moulin des critiques. Car soyons francs, il ne convainc pas totalement ; si les révélations ou la tension croissante ajoutent à la teneur du livre, on peut regretter le recours aux facilités, notamment dans le cas des Reliques de la Mort, qui arrivent comme un cheveu sur la soupe. On peut d'ailleurs s'interroger : l'auteur prévoyait-elle depuis longtemps leur introduction ou s'agissait-il de résoudre les incohérences ?
En parallèle, J.K Rowling tire des ficelles désormais connues mais parvient à ferrer son lectorat : s'il est abusif de parler d'apothéose, on pourra toutefois féliciter son travail de fond : on s'ennuie rarement en parcourant le roman. Et en effet, les moments d'action s'alternent avec les phases de réflexion, durant lesquelles de nouveaux thèmes seront abordés : la conduite à adopter face à la mort, la manipulation, le secret, la déchirure entre famille et devoirs...

Avec l'envolée des morts, on sent que l'auteur n'hésite plus à détruire le monde d'Harry. Tout ce qu'il croyait sauvegardé, acquis, se voit remis en question et c'est à travers souffrances ou désillusion qu'il affrontera ses responsabilités. Une forme de morosité domine alors les chapitres, car on ne sait plus à quoi s'en tenir, l'écrivain désire-t-elle se débarrasser des ses personnages ? Quelles seront les prochaines victimes ? Le monde des sorciers peut-il encore rester secret ? Là réside l'intérêt du roman : le suspense, le doute, jusqu'au tout dernier chapitre.

Enfin, quelques mots sur le style : celui-ci ne se détache pas vraiment, on reste dans la simplicité, les échanges rapides, la dynamique. On adhère ou non, toujours est-il que sa plume s'avère mieux dosée dans ce tome.

S'il n'y avait eu cet effet pétard mouillé en toute fin de roman, avec une chute qui au final ne surprend guère, on aurait tenu entre les mains un livre aux nombreuses qualités. L'auteur souhaitait clore sa série, certes, mais d'autres manières, plus subtiles, auraient pu être adoptées. Néanmoins, ne lui faisons pas un mauvais procès : en dépit de ses défauts, Harry Potter et les Reliques de la Mort fut pour moi une agréable surprise, quand je pensais l'auteur essoufflée par le battage médiatique. Elle surprend, or la majorité des lecteurs ne le regretteront pas.

Note finale : 8/10

Sahagiel