• Le cyberpunk : Pour le présenter, on peut clairement dire que le cyberpunk est le sous-genre le plus noir de la S-F. Le monde n’est souvent fait que de violence, les personnages incarnent des anti-héros pour la plupart, souvent désabusés, solitaires, cyniques, tourmentés ou cupides ; les romans s'avèrent alors lugubres et rempli d’un certain pessimisme. Cependant, cyberpunk ne rime pas toujours avec dystopies (nous verrons cela quand nous aborderons ledit sous-genre). Il montre aussi les défauts de notre société, c’est pourquoi le récit se passe généralement dans un futur proche de notre réalité, en mettant l’accent sur des problèmes majeurs (pollution, surpopulations, criminalités, etc…), et en soulignant le côté angoissant de leur plausibilité.
Une autre facette du cyberpunk se révèle dans la technologie : mettant en avant l’informatique et l’électronique, c’est à elle qu’on doit la notion d’hybrides humain ou de machines, de membres artificiels intelligents. La plupart des personnages de ce sous-genre ne sont plus totalement humain d’ailleurs, leurs capacités apparaissant toujours comme artificiellement augmentées (drogues, nanomachines, modifications génétiques, etc…).
Un aspect essentiel est aussi celui de la corporation : une multinationale plus puissantes que l’Etat, avec un pouvoir beaucoup plus grand ; pourtant, les personnages, en comparaison petits et insignifiants, vont tenter de lutter contre elle : nous détenons là un des thèmes les plus récurrents du cyberpunk, avec la théorie du complot. Les héros sont manipulés par des sociétés secrètes, les gouvernements, des syndicats et manipulés par les supérieurs de corporation, une parade qui dénonce à la fois l’industrie et le gouvernement. Effectivement, la littérature cyberpunk s'associe souvent aux courants politiques révolutionnaires de gauche (anarchisme, marxisme, etc...), bien qu'une grande partie penche pour le nihilisme apolitique.
Exemples dans la littérature avec des auteurs comme Philip K. Dick, ou encore George Orwell (surtout avec le roman 1984), mais aussi dans les mangas avec Akira de Katsuhiro ; Appleseed de Masamune Shirow ou Wolf's Rain adapté par Toshitsugu Iida. Cependant, l’expemple le plus marquant reste dans le cinéma avec : Blade Runner (Ridley Scott, 1982), d'après le roman de Philip K. Dick ; la trilogie de Terminator : Terminator (James Cameron, 1984) Terminator 2 : Le Jugement dernier (James Cameron, 1991) et Terminator 3 : le soulèvement des machines (2003) (Jonathan Mostow) ; Le cycle de Matrix : Matrix (1999), Matrix Reloaded (2003) et Matrix Revolutions (2003) (Andy et Larry Wachowski) ; Avalon (Mamoru Oshii, 2001) ; Minority Report (Steven Spielberg, 2002), d'après Philip K. Dick ; I Robot (Alex Proyas, 2004) d'après Isaac Asimov. Notons aussi le célébrissime jeu vidéo : Final Fantasy VII qui correspond parfaitement au genre.
• Le post-cyberpunk : Le postcyberpunk évoque un autre sous-genre de la S-F mais, comme son nom l’indique, très proche du cyberpunk. En fait, ils réutilisent tous deux les thèmes récurrents du genre, sauf sur le plan des personnages : ceux-ci se montrent un peu plus héroïque, chaleureux et drôle, avec une envie d’améliorer les conditions sociales, de défendre un ordre social, de créer une meilleure société ou d’empêcher que la situation s’aggrave. On note aussi une description plus proche du réalisme en ce qui concerne les ordinateurs (puisque ce mouvement débute vers 1991, avec l’utilisation d’Internet et des ordinateurs), ainsi que l’abandon progressif des modifications hybrides entre l'homme et la machine, au profit d'altérations corporelles via la biotechnologie.
Exemples de postcyberpunk : La série des Ghost in the Shell de Masamune Shirow ; L'Âge de diamant, Cryptonomicon de Neal Stephenson ; Le Cinquième Élément de Luc Besson.
• Le Biopunk : Le Biopunk est un sous genre dérivé du Cyberpunk et du Postcyberpunk, dont il hérite nombre de caractéristiques, tout en s'axant moins sur la technologie (comme le Cyberpunk), mais plus sur la biologie (comme le Postcyberpunk), avec des champs scientifiques très dominant à notre époque. Comme les greffes d’informatiques dans un corps humain ne sont pas pour tout de suite, le Biopunk qui se déroule toujours dans un futur proche par de l’hypothèse plus plausible des biotechnologies pour augmenter nos capacités ; par exemple, en reprogrammant le code génétique, c’est-à-dire l’ADN. Ce genre fait intervenir les premiers hackers dans un monde de guerre de corporations, de jungles urbaines, de menaces bactériologiques ; il se centre sur les anti-héros, ne cherchant pas à améliorer le monde dans lequel ils vivent, juste à s’y accommoder, toujours solitaires, marginaux, mais cette fois, scientifiquement surdoués. Le roman le plus connu est sans nul doute Féerie de Paul J. McAuley (1995).
• Le Ribofunk : Ce dernier mouvement naît il y a quelques années grâce aux nouvelles de Di Filippo (Rien encore de disponible en français). L’univers est toujours proche des trois sous-genres déjà vus, mais souligne la nature du corps que n’a pas la machine (la faim, la fatigue, le sexe, …).
• Le Planet Opéra : Littéralement « Opéra Planétaire », le Planet Opera est un sous genre de la Science-Fiction où l’action se déroule principalement sur une planète étrangère (contrairement au Space Opera, donc). Le décor se révèle mystérieux, déroutant, oppressant voire angoissant, et les personnages ont souvent pour missionde l'explorer, d’y établir une colonie ou bien de découvrir ses particularités, comme la faune, la flore ou les ressources naturelles.
Parfois, le Planet Opera définit le déplacement entre les planètes : le plus commun reste le voyage spatial, mais on retrouve aussi des projections astrales, par exemple. Cependant, l’intrigue se base toujours sur les planètes inconnues de l'homme.
Par rapport aux autres œuvres de Science-Fiction, le Planet Opera propose des aspects plus sociologiques ou économiques. Cette tendance peut s'avérer anthropologique, puisque certaines œuvres se proposent de retracer l’évolution de l’Homme sur des dizaines voire des centaines de milliers d’années ; on peut donc établir, à travers cette mise en scène, leurs progressions.
Les œuvres les plus connus sont sans nul doute : le Cycle de Dune de Frank Herbert ; L'Anneau-Monde de Larry Niven ; Le Cycle de Pern d'Anne McCaffrey ; La Romance de Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley ; Le Cycle de Tschaï et Les Aventuriers de la planète géante de Jack Vance (auteur considéré comme le maître de ce sous genre par la plupart des fans).
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